US Dax : "J'ai toujours cru en ce groupe" affirme Anthony Coletta
Après seulement quatorze minutes de temps de jeu cette saison à cause d'une blessure, Anthony Coletta fait son grand retour en tant que titulaire ce vendredi soir à Bourgoin. Et il savoure le bon début de saison des siens
"Sud Ouest". Vous pointez à la troisième place avant de vous rendre à Bourgoin pour finir ce premier bloc. Ces résultats sont-ils inespérés ?

Anthony Coletta. Inespéré, ce n'est pas le mot, car j'ai toujours cru en ce groupe. Mais il faut quand même reconnaître que c'est surprenant, car la plupart des gens ne nous attendaient pas là. Disons que c'est une bonne surprise.
Comment l'expliquez-vous ?
ll y a eu très peu de changements dans l'effectif, le système de jeu est resté le même et on a pu l'assimiler très tôt, la préparation a été normale comparée à l'an passé donc forcément, tous les ingrédients étaient réunis pour bien débuter la saison. En général, les clubs qui sont sur des projets à quatre-cinq ans, réussissent bien leurs débuts de championnat. Nous sommes exactement dans cette situation. On a été en place dès les premiers matchs car la préparation a été stable. C'est sans doute ce qui fait que nos résultats basculent pour le moment du bon côté en ce début de saison.
Il y a, également, ces fins de matchs souvent à votre avantage...
Oui. Depuis l'an dernier, je dirais même depuis deux-trois ans, on a du mal à rentrer dans les matchs. C'est plus un problème psychologique selon moi et il y aurait sans doute un travail à faire là-dessus. Mais la différence se fait souvent sur les fins de match en ce début d'année. On finit mieux parce qu'on se connaît mieux. L'an dernier déjà, nous avions cet esprit de combat, nous ne lâchions rien jusqu'au bout mais souvent, ça ne suffisait pas. Il y a autre chose qui a changé cette année : Nicolas Cachet bute très bien. Il remplit très bien ce rôle en plus d'être un très bon animateur de jeu et ça nous fait beaucoup de bien.
Vous qui avez vécu des saisons difficiles avec l'USD, cela doit vous changer...
Personnellement, je suis revenu de blessure la semaine dernière et j'ai donc suivi tout cela depuis les tribunes. Et même si je n'ai pas assisté à tous les matchs, je suis très heureux de ce qu'il se passe. ça me fait extrêmement plaisir de voir mes coéquipiers réussir et gagner. Je constate qu'il y a vraiment un plaisir collectif à jouer et à progresser tous ensemble. C'est un régal de voir le club dans lequel je joue depuis sept ans s'épanouir ainsi et être récompensé de tout le travail effectué ces dernières années.
Pensez-vous être en train de manger votre pain blanc, en attendant des lendemains plus difficiles ?
Bien sûr, certaines équipes sont encore en rodage, d'autres ont des problèmes différents, alors oui, le niveau va forcément s'élever au fil de la saison. On le constate chaque année. C'est justement là qu'on verra si, nous aussi, nous sommes capables d'évoluer. C'est précisément le cap que nous devrons franchir ces prochaines semaines.
A quelle opposition vous attendez-vous à Bourgoin ?
C'est un club qui a eu des problèmes similaires aux nôtres sur les dernières années, avec des soucis financiers, des histoires de licences, etc. Les Berjalliens sont dans le dur mais malgré ça, ils font des matchs intéressants. On sait à peu près comment ça va se passer à Pierre-Rajon, dans un stade très spécial avec un gros public… Je pense qu'ils vont se resserrer sur la conquête et le combat, ça va être la clé du match.

Emmanuel Maignien - L’ancien talonneur de l’USD, contraint de stopper sa carrière, est revenu dans les landes.

Vous avez passé plusieurs saisons à Dax. Pressenti au Lou, vous avez été obligé de stopper votre carrière pour des raisons médicales ?
Effectivement. J’ai passé cinq saisons ici. J’ai vécu des bons moments. Je suis originaire de la Vallée du Rhône. La proposition du Lou me permettait de revenir dans ma région. Mais voilà. Un diagnostic a contredit la poursuite de ma carrière de joueur. Ma famille est restée à Dax en attendant. Il a fallu que je réagisse vite.

Pourquoi revenir à Dax ?
J’y ai passé de belles années. J’ai gardé un bon contact avec le staff et les dirigeants. Jérôme (Daret, N.D.L.R.) le directeur sportif, m’a proposé de suivre au club une formation pour faire profiter de mon expérience. Il avait en tête un poste de coordinateur transversal des joueurs de première ligne. L’année dernière, j’ai donc passé mon brevet fédéral en encadrant une équipe de jeunes. Cette année, je passe mon DE et je m’occupe de l’équipe Crabos. J’interviens surtout transversalement au niveau des première ligne.

C’est plutôt une bonne chose que le club fasse appel à un (jeune) ancien pour tenir ce rôle ?
Effectivement. J’ai toujours aimé être dans la transition. Si ce n’est Jérôme ou Fabrice Duberger, je n’ai pas trop vu d’anciens joueurs de notre génération impliqués dans le club. Je suis ravi de pouvoir accompagner le staff dans cette mission. Je travaille avec Patrick (Furet) sur l’aspect tactique de la mêlée. J’analyse en vidéo la partie adverse. Je communique avec Patrick et nous fixons les angles de travail. C’est gratifiant. Il reste des joueurs avec qui j’ai joué et pouvoir partager ça avec le staff et avec eux est très formateur.

Comment analysez-vous ce début de saison ?
Je trouve que le travail initié en fin d’année dernière porte ses fruits. L’US Dax a de bons éléments en première ligne. Ce sport commence là. Il faut performer pour être crédible et être craint ! J’ai connu des années galères avec Dax. J’ai pour ambition de donner mon point de vue, mon regard de l’intérieur. Il y a plusieurs problématiques à gérer. Les nouvelles règles et l’adaptation aux autres équipes. Pour le match contre Aurillac, nous avions noté un point technique qui s’est révélé. Il a fallu trouver des solutions aux problèmes posés par Aurillac.

Comment se passe votre collaboration avec Patrick Furet ?
Je suis sous sa responsabilité. Au regard des informations prises sur nos adversaires, nous mettons en place des exercices de mise en situation pour évaluer notre adaptation à ce que propose l’adversaire. Nous débriefons ensuite avec les joueurs pour valider et confirmer les solutions techniques. Mon regard de l’intérieur donne un point de vue différent.

Ce match à Bourgoin, une terre connue pour vous, vous inspire quoi ?
À Bourgoin-Jallieu, il faudra redorer le blason du paquet d’avant.s C’est une remise en question permanente. Répondre au défi que vont nous proposer les avants Berjalliens est une des clés de ce match. Bourgoin reste Bourgoin ! C’est un club qui a le combat dans les gênes. Après un début de saison difficile, les Berjalliens auront à cœur de faire un gros match contre nous. Il faudra être à la hauteur de nos ambitions et des leurs.

Le lien sur le message précédent est inactif. Ci dessous le bon :

Avez-vous des nouvelles de Dax Ovalie saison 6 ?
Les interview de 3ème mi-temps n'ont pas été enregistrés comme d'habitude lorsqu'il y a match à Boyau ... Et personne n'en parle ... Et je n'ai pas entendu Eric Lesparre l'annoncer ... Francis Lavigne ne le financerait-il plus ?
Une fois de plus, la communication est défaillante !

Il y a eu Dax Oyonnax sur Dax Ovalie ...........

D'accord PierDax, c'est ce qui me conduit à ne pas comprendre qu'il n'y ait plus le n° sur le match contre Vannes ...

marcos wrote: wrote:

D'accord PierDax, c'est ce qui me conduit à ne pas comprendre qu'il n'y ait plus le n° sur le match contre Vannes ...

Lesparre à bien enregistre sous la tente......

marcos wrote: wrote:

Avez-vous des nouvelles de Dax Ovalie saison 6 ?
Les interview de 3ème mi-temps n'ont pas été enregistrés comme d'habitude lorsqu'il y a match à Boyau ... Et personne n'en parle ... Et je n'ai pas entendu Eric Lesparre l'annoncer ... Francis Lavigne ne le financerait-il plus ?
Une fois de plus, la communication est défaillante !

L'épisode du match contre Vannes est sorti sur le Facebook de Dax Ovalie dans la nuit de vendredi à samedi comme d'habitude, partagé ensuite par celui du club ce matin.

C'est là-bas que j'ai vu tous les épisodes ; maintenant que tu le dis, je vois que dax-ovalie.fr ne comprend que le premier épisode contre Aurillac pour cette saison 6.

Merci Frédo et Daxipédia pour l'info !
Mais, comme je ne suis pas utilisateur de Facebook, que le site officiel du club ne fait aucun commentaire sur la victoire ou de proposition de lien pour Dax Ovalie.fr , j'en serai donc privé ...

marcos wrote: wrote:

Merci Frédo et Daxipédia pour l'info !
Mais, comme je ne suis pas utilisateur de Facebook, que le site officiel du club ne fait aucun commentaire sur la victoire ou de proposition de lien pour Dax Ovalie.fr , j'en serai donc privé ...

Voila MARCOS les commentaires OFF

        

La Newsletter
     
10 octobre 2016

 



 

 
UNE VICTOIRE ET LES QUATRE POINTS
 
 
Vendredi soir, au coup de sifflet final, c’est un sentiment de soulagement qui prédominait à Maurice Boyau, la faute à un retour des Vannetais en fin de match (33-27). Un soulagement, synonyme d’une quatrième victoire en six rencontres, propulsant les Rouge et Blanc en haut du classement, à la 5ème place.
 
Les spectateurs ont assisté à une rencontre à deux vitesses, entre Dax et le promu, qui fait bonne figure depuis le début de ce championnat de PRO D2. En effet, ce sont les dacquois qui prennent d’abord le large, à la faveur de pénalités inscrites par Nicolas Cachet, avant qu’Arnaud PIC, n’inscrive un essai de « numéro 9 » à la 28ème minute, en sortie de maul.
Le score à la pause était de 16 à 6 pour les locaux.
 
Le seconde acte, débridé, débutait par une domination dacquoise, concrétisée par un essai de l’ailier DELAI, avant que BUREITAKIACA n’intercepte un ballon et file dans l’en-but. A ce moment du match, les dacquois avaient le bonus offensif en poche, et rien ne laissait présager un retour fracassant des visiteurs (30-6)
 
En effet, avec 24 points de retard, les vannetais, qui n’avaient plus rien à perdre, décidèrent de jeter leurs forces dans la bataille pour inscrire 3 essais en l’espace de 20 minutes, et ainsi revenir à 33-27 à 7 minutes de la fin. Les dacquois décidèrent alors de conserver le ballon afin de ne pas gâcher une soirée, qui permet d’engranger de nouveau les 4 points de la victoire, et ainsi confirmer le très bon début de saison.
 
Les landais vont maintenant se déplacer à Angoulême, pour y affronter l’autre promu, ce vendredi 14 Octobre, avant de recevoir son voisin Biarrot pour le premier derby de la saison à Maurice BOYAU.
 

Merci Francis !

marcos wrote: wrote:

Avez-vous des nouvelles de Dax Ovalie saison 6 ?
Les interview de 3ème mi-temps n'ont pas été enregistrés comme d'habitude lorsqu'il y a match à Boyau ... Et personne n'en parle ... Et je n'ai pas entendu Eric Lesparre l'annoncer ... Francis Lavigne ne le financerait-il plus ?
Une fois de plus, la communication est défaillante !

et pourtant il a bien eu lieu. Diffusion sur le facebook du club

L’usd organise un vote

En début de saison, le club a annoncé chercher une hymne et faire voter le public. Depuis, chaque match à domicile s’assimile à de la propagande, à croire que Poutine a pris les rênes de la communication du club.

Jugez plutôt :

1/ Une chanson de jeunes de Biscarrosse, passée deux fois sur l’écran géant…

2/ Ce bon vieux Michel Etcheverry, passé par la sono à chaque match…

3/ Une reprise de « Dirty Old Town », ré-écrite par Vincent Caup, chantée par le CCD avant le match contre Vannes et à la mi-temps, avec le privilège d’avoir les paroles dans le livret du match.

4/ Enfin l’hymne d’allezdax.com, jamais jouée, sans aucun affichage de paroles par le club, sans aide ou proposition pour le faire chanter par une chorale.



Bref vous l’aurez compris, le club organise une campagne à la russe, en mettant en avant ce qui l’intéresse uniquement, en favorisant ses opinions et en essayant étrangement de passer sous silence notre proposition d’hymne…

On dira que le club est (très) maladroit pour être gentil mais il ne s’y serait pas pris autrement s’il ne voulait pas orienter le vote.



Alors oui, Allezdax.com n’a pas les moyens d’enregistrer son hymne en studio avec une chorale, n’a pas le privilège de la diffusion à ce jour sur le livret du match ou sur l'écran géant, mais le club se retrouve obligé, contre son gré, de faire figurer notre proposition dans la liste… Merci pour votre aide (encore).



Allezdax.com a bossé dur pour chercher la bonne idée, pour composer, pour enregistrer même. Imaginez juste que ce refrain soit chanté par tout un public et vous comprendrez que là est le refrain qui « claque », là est l’essence même de l’hymne et de l’encouragement de l’équipe.



Alors, renversez la table avec nous ! Faites votre révolution face aux décisions des apparatchiks, prenez un peu de “leur” pouvoir, empêchez-les de tourner en rond “entre eux”, et VOTEZ POUR l’HYMNE D’ALLEZDAX.COM, parce que c’est aussi la meilleure proposition !

[video ratio="4:3" video_url="" video_type="youtube" video_id="" /]

1. Ton.. pays, c'est les Lan...des,
2. Tes.. couleurs, Rouge et Blan…che,
3. Toi.. le Club de Légen…de,
4. USD notre fierté…

5. Tu.. écris ton histoi...re,
6. À.. grands coups de victoi...res,
7. Bo..yau chante ta gloi...re,
8. Ecoute..-le.. te.. cri..er…


ALLEEEEEEEEEEEZ, ALLEZ

ALLEZ ALLEZ ALLEZ

ALLEZ ALLEZ ALLEZ ALLEZ ALLEZ ALLEZ ALLEZ (rapide)

ALLEZ ALLEZ ALLEZ ALLEZ (plus haut)

ALLEZ L’U.S.D…

Mais arrêtez votre hymne ( même si les paroles sont biens et entraînantes ) ne peuvent être écoutées au stade en. État cause voix

Soyaux-Angouleme contre Dax : ça va être du lourd

Article abonnés Après sa victoire contre Vannes, l’USD se rend chez le second promu, avec qui il partage la troisième place et dont le pack impressionne depuis le début de la saison.



Qui aurait cru que Soyaux-Angoulême et Dax se disputeraient la troisième place du classement - et peut-être mieux à l'issue du match - lors de la septième journée du championnat ? Pas grand monde assurément, et pas même les intéressés, l'un promu et l'autre repêché en Pro D2. .
.
Mais Dax comme le SA XV n'ont pas volé leur place au sommet du classement, après un premier bloc très solide : Soyaux-Angoulême a fait tomber Vannes, Béziers et Montauban sur sa pelouse, est allé glaner une victoire précieuse à Biarritz et n'a perdu que deux fois, à Oyonnax en ouverture du championnat et lors de la dernière journée à Carcassonne (10-6). Quant aux Dacquois, ils ont signé trois victoires chez eux contre Aurillac, Oyonnax et Vannes, ont ramené la victoire de Perpignan et se sont inclinés deux fois, à Mont-de-Marsan et à Bourgoin.

« Arme fatale »
Des parcours similaires en somme, pour deux équipes qui forcent le respect. « Angoulême est sans aucun doute l'une des meilleures équipes de la poule, encense Raphaël Saint-André. On a beaucoup étudié les vidéos et c'est très costaud, très bien organisé, avec des hommes durs à l'impact, forts en conquête, joueurs et rapides derrière, et un excellent buteur. Ils sont vraiment impressionnants. »

Parmi toutes les qualités que l'on prête aux Charentais, celle que redoutent le plus les Dacquois se trouve devant : « Angoulême, c'est vraiment un très gros pack, avec de très bons joueurs, poursuit Thibaut Lesparre, qui retrouve une place de titulaire à la mêlée. On sait qu'ils vont être très forts physiquement, d'ailleurs ils annoncent partout qu'ils vont nous concasser en mêlée. »
Or les Dacquois ont aussi quelques certitudes en ce domaine, confirmées par une nette domination vendredi dernier contre Vannes. « Certes, mais chaque match a son histoire », commente Raphaël Saint-André, qui a remis l'ouvrage sur le métier cette semaine en prévision du choc annoncé ce soir : « On a peaufiné nos systèmes, travaillé par rapport à ce qu'ils proposent, notamment sur les coups d'envoi : ils varient beaucoup leurs zones de frappe et c'est aujourd'hui l'un des secteurs les plus importants dans le rugby. On a aussi essayé de travailler notre conquête pour les contrer, car c'est vraiment leur arme fatale. »
« On a vu qu'ils étaient très bons dans ce secteur, mais pas seulement, confirme Filimo Taofifenua, qui fait son retour dans le groupe en tant que titulaire en troisième ligne. Ils sont aussi gaillards et agressifs et montent très vite en défense. »

« Beaucoup de blessés »
Face à une telle opposition, le retour de Vickus Liebenberg dans le groupe ne sera pas du luxe. Le deuxième ligne n'a plus porté le maillot dacquois depuis le 2 septembre. Martin Prat fait également son retour et tous deux débuteront le match sur le banc. Thibaut Lesparre sera associé à Adrien Bau à la charnière, en l'absence d'Arnaud Pic, souffrant d'une contracture aux ischio-jambiers depuis le match contre Vannes.
Les Dacquois ont également perdu lors de ce match leur capitaine Olivier August (bursite au genou), Esava Delai (entorse de la cheville) et Martin Chiappesoni (entorse du pied). Guillaume Devade (pied), Maxime Delonca (en phase de réathlétisation), Jamie Swanson (adducteurs) et Ignacio Mieres (lésion au mollet), manquent également à l'appel.
« C'est le premier week-end depuis le début de saison où l'on va se présenter avec beaucoup de blessés, constate Raphaël Saint-André. Cela va permettre à d'autres joueurs de s'exprimer. À eux de se montrer à la hauteur car nous allons là-bas avec beaucoup d'ambitions. Il nous faudrait accrocher un deuxième succès à l'extérieur le plus rapidement possible pour nous mettre à l'abri et disposer d'un joker. » Et puis, on est si bien tout en haut du classement…

US Dax : les drôles d’idées de Daret

Article abonnés Le directeur sportif de l’USD a mis en place une organisation atypique, basée sur l’individualisation du travail et la mutualisation des ressources.
Jérôme Daret vit, mange et respire rugby. Intarissable sur le sujet, le directeur sportif de l'USD fourmille d'idées quand il s'agit d'amener ses joueurs, et derrière eux tout un club, vers la performance. La saison dernière, il a ainsi élaboré un projet sportif original, dont l'USD semble peu...
Jérôme Daret vit, mange et respire rugby. Intarissable sur le sujet, le directeur sportif de l'USD fourmille d'idées quand il s'agit d'amener ses joueurs, et derrière eux tout un club, vers la performance.


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La saison dernière, il a ainsi élaboré un projet sportif original, dont l'USD semble peu à peu récolter les fruits. Même si, comme il le dit lui-même, « tout est toujours très fragile ». La plupart des clubs professionnels sont organisés selon un schéma classique, où l'on retrouve tout en haut l'équipe première, tout en bas la filière jeune et en parallèle le centre de formation.
Jérôme Daret a voulu renverser cette pyramide en positionnant le centre de formation au-dessus de l'édifice. « J'ai créé un pôle de développement individuel du joueur, qui va s'appuyer sur toutes les ressources du club pour individualiser le travail et développer les compétences fortes de chaque joueur, qu'il soit pro, premier contrat pro, pensionnaire du centre de formation ou aspirant », résume-t-il.

Transversalité
La filière jeune et l'équipe professionnelle se trouvent donc au même niveau et disposent des mêmes ressources. Et pour l'individualisation, le club s'est doté d'une armée de spécialistes, parmi lesquels six entraîneurs diplômés d'état, en fonction des secteurs à travailler : Emmanuel Maignien, talonneur fraîchement retraité, a ainsi en charge le travail spécifique des avants, des minimes aux professionnels. Idem pour Jean-Marc Chevrier concernant le secteur de la touche, pour Renaud Dulin au sujet des « skills » (compétences techniques individuelles) ou encore pour le staff médical.
« Tous les intervenants du pôle de développement individuel doivent interagir en permanence, poursuit Jérôme Daret. Les entraîneurs des Espoirs et des jeunes sont connectés aux pros, à travers des réunions techniques, des échanges et des séances en commun. Par exemple, les pensionnaires du centre de formation sont sur le terrain le mardi avec les pros. Et si certains sont meilleurs, ils jouent le week-end… »
Cette transversalité des ressources du club a pour but d'optimiser les performances de chaque joueur, en identifiant ses compétences fortes et en l'incitant à produire un travail personnel pour les développer.

« Notre organisation hebdomadaire a été conçue pour faciliter le travail d'individualisation, quatre après-midi par semaine, dit encore Daret. L'enseignement du projet de jeu doit être adapté au niveau intellectuel et au rythme d'apprentissage du joueur. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas fait d'études qu'on ne deviendra jamais joueur professionnel. Et inversement, être ingénieur ne garantit pas de le devenir. Mais il faut trouver un moyen de faire passer le message auprès de chacun, en particulier chez les jeunes. »

État d'esprit et identité
Le projet du directeur sportif ne se limite pas à l'individualisation du travail. Il a aussi pour but de créer un état d'esprit et une identité propres à l'USD.
L'état d'esprit, c'est l'affaire du conseil des joueurs, qui se réunit régulièrement autour de Jérôme Daret : « Les joueurs se relaient par petits groupes et on débat de tout, sauf du rugby. Des problèmes d'insertion, de ce qui ne va pas, de tout ce que l'on peut faire avec l'école de rugby ou à l'extérieur du club, afin de créer une dynamique de vie sur le territoire. » La construction de l'état d'esprit passe aussi par le lieu de vie, que partagent les joueurs à Colette-Besson, et d'autres actions de « team building ».
« Je cherche un fonctionnement où tout le monde peut échanger librement, sans contrainte, sans hiérarchie, sur un mode participatif. Mais pour que cela marche, il faut que tous les acteurs aient envie de travailler pour ce projet. »

Et le jeu dans tout ça ? Là aussi, Jérôme Daret a ses idées : « Aujourd'hui, la Ligue veut transformer le rugby en un outil de spectacle, donc notre objectif est de rentrer dans cette logique de spectacle : envoyer du jeu, déplacer le ballon, être efficaces dans l'alternance des formes de jeu. Raphaël Saint-André et Patrick Furet travaillent énormément là-dessus. » Mais aussi tous les entraîneurs et éducateurs du club, des Espoirs aux plus jeunes, afin d'assurer une continuité dans toutes les strates du club. Une manière également de coller aux nouvelles directives de la LNR et aux consignes données aux arbitres, sommés de valoriser les équipes qui attaquent et d'optimiser les lancements de jeu à partir des touches et des mêlées.
« Après le troisième ou quatrième temps de jeu, s'il y a une avancée significative, l'arbitre va essayer de trouver une faute ou un avantage en faveur de l'équipe qui attaque, comme sanctionner un plaqueur qui ne sort pas de la zone de plaquage, détaille Jérôme Daret. On prend cette donnée en considération pour créer une nouvelle dynamique de jeu, d'autant que cela correspond à l'identité de jeu de notre territoire et à ce que réclament nos supporteurs. »
À voir se garnir les travées de Maurice-Boyau un peu plus à chaque match, il semblerait que ceux-ci lui en soient reconnaissants.

Patrick Furet : US Dax - Biarritz Olympique, "un match charnière"

La réception de Biarritz ce dimanche (14h15) peut permettre aux Dacquois de recoller au peloton, ou de s'engluer dans le ventre mou du championnat...
Voilà deux matchs que l'USD mène au score et se fait remonter. Comment l'expliquez-vous ?
Patrick Furet. Je ne sais pas si c'est une question de gestion. Pour moi, c'est plus une question d'ambition : quand tu es devant au score, il faut continuer à appuyer sur l'accélérateur et tuer les matchs. On a été dans cette incapacité car on a arrêté de produire le jeu qu'on sait mettre en place et après, il devient beaucoup plus difficile de défendre que d'attaquer. On l'a vu contre Vannes, où l'on mène 30-6 et on se laisse rattraper au score parce qu'on arrête de jouer. A nous de continuer à être ambitieux et de tuer ces matchs pour gagner sans avoir la peur au ventre et sans attendre les dernières minutes.

Est-ce un complexe d'infériorité ?
Je ne crois pas. Dans la mesure où l'on mène au score, on ne devrait pas faire de complexe. C'est seulement qu'à un certain moment, on n'ose plus tenter des choses et on passe de l'action à la réaction. On essaye de revenir au score, en sachant que l'écart est plus grand, plutôt que de continuer à accélérer, de tenir le ballon et de produire des séquences de jeu. Je ne sais pas si c'est inconscient mais il faut qu'on passe au-dessus de ça, parce qu'on sait jouer. Mais on ne sait pas encore le faire pendant la totalité du match. Il faut être acteur et ambitieux jusqu'au coup de sifflet final parce que nos adversaires, même menés, n'hésitent pas à jouer leur va-tout.
Comment abordez-vous ce derby contre Biarritz ?
C'est un match charnière pour nous car la victoire peut nous permettre de recoller au peloton. On est à 5 points du premier mais aussi à 5 points du relégable (avant les matchs de vendredi soir, NDLR). Donc il ne faut pas se rater, garder l'état d'esprit qui est le nôtre à domicile, avoir cette envie de rester invincibles chez nous en sachant que chaque week-end, les équipes qui se présentent essaient de mettre en place leur jeu. A nous de tenir le ballon le plus longtemps possible et de produire le jeu qui a fait notre force depuis le début de saison.

A quel type d'opposition vous attendez-vous ?
Biarritz est une équipe très massive qui s'appuie sur une conquête forte, notamment dans le petit jeu. Ils ont inscrit trois essais sur ballons portés lors des derniers matchs. Nous devrons être disciplinés pour ne pas leur offrir des pénaltouches dont ils arrivent souvent à tirer partie. D'où l'importance de garder le ballon, d'avoir des sorties de camp propres pour ne pas subir le jeu qu'ils pourraient mettre en place.

DANS S.O. du jour

US Dax : l’horizon se dégage après la victoire face à Biarritz
ARTICLE ABONNÉS Les Dacquois ont signé une victoire éclatante dimanche face au BO (41-16), ponctuée de cinq essais, qui les ramène tout en haut du classement
L'équation était simple pour les Dacquois avant la réception de Biarritz hier : soit ils recollaient au peloton de tête, où un bon début de saison les avait propulsés, soit ils s'engluaient dans le ventre mou du classement et entraient dans une spirale qu'ils ne connaissent que trop bien pour l'avoir vécue plus souvent qu'à leur tour ces dernières saisons.
Cette perspective n'a pas semblé les paralyser, puisqu'ils ont signé une victoire probante. Une victoire qui, vue la manière dont elle a été obtenue, vaut sans doute plus que les 5 points au classement qu'elle permet d'engranger. « Je suis content pour les joueurs parce qu'on est partis de loin il y a un an, appréciait Raphaël Saint-André. Le travail finit par payer car aujourd'hui (hier, NDLR), on a retrouvé nos systèmes de jeu, avec des joueurs qui ont entrepris. On les pousse beaucoup pour cela, on leur demande parfois de jouer plus qu'il ne faudrait et là, ça a payé. »
Respect des consignes
Les Dacquois ont respecté à la lettre les consignes, attaquant tous les ballons, y compris depuis leurs propres 22 mètres. Une stratégie payante face à des Biarrots plus lourds, plus empruntés mais aussi beaucoup plus indisciplinés. En témoignent les nombreuses
fautes, parfois grossières, concédées dans les rucks, en touche et sur des plaquages, obligeant M. Blasco à sortir deux cartons jaunes pour les Basques.
 Le rugby a changé, l'arbitrage commence à favoriser les équipes qui conservent le ballon, notamment sur les sorties de camp, poursuivait Saint-André. Il faut conserver la balle, faire bouger l'adversaire. La conquête et le jeu au pied ne suffisent plus. » Mais encore faut-il avoir les joueurs pour y parvenir…
Entre l'explosivité de Firmin ou de Taofifenua dans le jeu au près, le tranchant de Naqalevu au centre du terrain, la vitesse de Bureitakiyaca et le sens de l'improvisation de Dechavanne, auteur de deux essais, les Dacquois ne semblent pas en manquer. Le premier essai, inscrit par Bau sur un service de Tuineau au terme d'une action de 60 mètres et d'une demi-douzaine de temps de jeu, symbolise à lui seul cet allant offensif. Même l'arrière Nicolas Cachet, que l'on avait plus l'habitude de voir dans un rôle de buteur gestionnaire, y est allé de sa chevauchée fantastique à la 59e minute.
Anticiper la suite
« Nos joueurs ont pris du plaisir aujourd'hui mais c'est parce qu'ils travaillent à l'entraînement », soulignait l'entraîneur des trois-quarts, pour qui cette belle victoire est aussi l'occasion de se projeter : « Ne nous accrochons pas encore à l'idée d'une qualification, disait-il. On sait que ce sera très difficile. Avec 22 points, nous avons déjà fait la moitié du chemin pour le maintien, alors ne nous emballons pas, ni dans un sens ni dans l'autre. J'espère seulement que cette victoire permettra au club de travailler sur la suite, d'anticiper la saison prochaine, ce qu'il n'a pas pu faire depuis plusieurs années. » Au regard de ce qu'a vécu le club ces dernières saisons, c'est déjà une belle récompense.