Aux environs de 1900, le Vélo-Club Dacquois et le Stade Dacquois représentaient les deux sociétés sportives de la ville. Pour la petite histoire, les couleurs du "Stade" étaient Rouge et Noir. Ces deux sociétés "fusionnèrent" durant l'hiver 1903-1904 et ainsi nacquit l'Union Sportive Dacquoise. Le premier Président en fut Léon Gishia.
A cette époque les rugbymen se mesuraient avec les clubs de la région qui eux aussi venaient de voir le jour: l'Aviron, Hendaye, Biarritz, Pau et Le Boucau. "Les joueurs se mettaient en tenue au Café de la Renaissance et, en défilé, clairon sonnant, se rendaient à Cuyès par les rues et avenues conduisant au Stade". Le premier titre obtenu par nos rugbymen date de 1912 : Champion de Côte Basque avec des joueurs comme Maurice Boyau, Abel Guichemère ou Maurice Biraben qui furent les premiers internationaux dacquois.
Après la guerre l'US Dax une nouvelle génération arriva, issue de l'École Supérieure (les Genêts) avec d'autres futurs sélectionnés: Marcel et Jean Loustau, Charles Lacazedieu et Hector Fargues. Quelques grands joueurs firent un bref passage chez les "Rouge et Blanc" parmi lesquels le futur capitaine du XV national et futur Président de la FFR : René Crabos lui-même.
Dans les années 20, le stade-vélodrome de Cuyès se transformait et l'équipe dacquoise, appelée alors "la Grande Équipe" y recevait les meilleures équipes françaises. D'une année à l'autre les Dacquois s'illustrèrent en championnat de Côte Basque ou championnat de France avec des comportements plus ou moins "virils" (comme leurs adversaires) et eurent plusieurs joueurs suspendus.
En 1930 l'USD, comme d'autres grands Clubs, entra en dissidence sous l'impulsion de A. Jauréguy, grand ailier international, venu en cure à Dax. En 1933, l'équipe joua en championnat un match de poule contre Bayonne, qu'elle perdit, et qui fut surtout marqué par la "suspension à vie" de toute la ligne d'avants et du capitaine Castex. Cet épisode entraîna la formation d'une équipe DAX XIII qui comprenait les joueurs condamnés ainsi que plusieurs de leurs amis qui quittèrent le rugby à XV. Ce fut difficile de reconstituer une équipe mais elle combatit avec courage et parfois héroïsme. En 1938 les Dacquois furent relégués en ... Promotion à la suite d'un match contre Beaumont de Lomagne où ils furent "massacrés, pliés et tordus". Ce fut aussi le match le plus long: plus de deux heures. La raison fut la suivante: un seul ballon avait été amené et, à la suite d'un coup de pied en touche, il tomba sur les barbelés qui clôturaient le terrain. Réparation impossible. Il fallut aller en ville chercher un ballon de rechange. Pour terminer l'histoire il faut savoir que les Dacquois ne jouèrent pas en Promotion. Leur adversaire ayant été disqualifié, ils retrouvèrent la Division Honneur qui est aujourd'hui la Deuxième Division.
En 1945 (?) l'US Dax parvint en finale d'une compétition réservée aux clubs de la zone Nord. Les "treizistes" revenaient au rugby à XV et quelques jeunes apparurent : René Dassé, Jean Desclaux et Gérard Dufau. Les Dacquois perdirent contre le SBUC certains joueurs dacquois, immobolisés par une alerte aérienne, n'avaient pu rejoindre le stade que très tard.
Personne ne reconnut les Dacquois à la reprise des compétitions après la dernière guerre. De nouveaux joueurs formaient l'équipe qui joua de plus avec un maillot "à damiers" rouge et blanc (!). Tout n'allait pas pour le mieuxà cette époque côté dirigeants ou côté joueurs. Il fallut même, que le matin d'un match, les responsables partent à la recherche de 15 hommes disponibles ou plutôt 15 volontaires pour jouer l'après-midi. Des jeunes, issus des juniors, prenaient place en équipe première : Lasaosa, Lapique, Cazaux ou Vergez s'affirmèrent sous l'autorité d'une présidence qui accomplit une œuvre considérable : Émile Gensous, André Lalanne et Didier Castex. C'est ce dernier qui décida de mettre en œuvre des méthodes nouvelles, donc modernes et sa première décision consista à faire venir à Dax comme entraîneur François Recaborde.
Sous la conduite de Dédé Bérilhe, Dax se qualifie pour les 1/16e de finale devant Romans puis bat le Stade Bordelais en 1/8e. Ce fut difficile de battre les Rochelais de "Nono" Elissalde en 1/4 (11-9). Dax élimina Chambéry en 1/2 (11-5). La finale eut lieu à Lyon contre le Béziers de Pierre Danos. Malgré une entorse à la cheville (Gaston Dubois) et une crise de névralgie (Pierre Contis), ces deux joueurs tinrent leur place avec courage. Les Dacquois manquèrent de nombreuses occasions et s'inclinèrent sur un drop de Danos, botté dans un angle impossible, et contre le cours du jeu (6-3).
Après avoir barré la route à l'USAP (8-0), Lannemezan (9-3) et encore La Rochelle (6-3) les Dacquois étaient opposés à Agen en 1/2 finale à Bordeaux. La fin du temps réglementaire fut atteint sur le score de 5 à 5 avec un essai agenais transformé à quelques secondes de la fin. Dans les prolongations, Bala passait un drop. Trois minutes à jouer et Bérilhe était stoppé par une "godasse" à 2 mètres de la ligne, face aux poteaux agenais. Le coupable était même expulsé. Pierre Albaladéjo s'apprêtait à venir tenter la pénalité quand l'arbitre, M. Ros, ordonna, à la stupéfaction générale, une mêlée introduction Agen. Sur la sortie de balle, attaque d'Agen et ... essai. 8 à 8 et Dax était éliminé. Agen sera champion en battant Béziers 14 à 11.
Aurillac en 1/16e, Toulon en 1/8e, Chambéry en 1/4 et Grenoble en 1/2, Dax rencontrait Mont de Marsan pour la finale "landaise". Bérilhe, capitaine courageux, fut mis hors de combat de manière illicite par Cazals le pompier montois et resta dans le brouillard la majeure partie de la rencontre, permettant à la ligne d'avants montoise de prendre le meilleur en 2ème mi-temps. Deux drops de André Boniface et du demi de mêlée Lestage portèrent le score à 6-3 avant un terrible orage. La fête du rugby tant attendue ne tint pas ses promesses.
Gaston Dubois prend sa "retraite" dacquoise et s'en va à Peyrehorade. 1/16e contre La Rochelle gagné 14 à 10. En 1/8e Graulhet est éliminé 5-0 et le pack perd Bérilhe pour la suite. Défaite deux fois en 1/2 finale en championat et en Du Manoir, deux fois devant les Bittérois.
On ne verra plus sur les terrains "Milou" Carrère, Raymond Albaladéjo et Jean Othats victimes d'un terrible accident de la route alors qu'ils revenaient en voiture d'un match amical disputé en nocturne à Bègles. Avec volonté et courage, les Dacquois, traumatisés, atteignirent les 1/16e de finale et s'inclinèrent de peu, 11 à 9, contre Toulon. Pierre Albaladéjo ratait une pénalité à quelques secondes de la fin.
Dédé Bérilhe prend sa retraite. Jean-Claude Lasserre est victime de la rupture du talon d'Achille mais les Dacquois se qualifient en 1/16e contre Limoges, puis contre Bègles en 1/8e. En 1/4, à la fin du temps réglementaire, Dax et Tarbes sont à égalité 3 à 3 et grâce au pack et à Georges Capdepuy, qui a pris la succession de "Titou" Lasserre, les Dacquois s'imposent 19-3. En demi, Graulhet et Dax sont à égalité (5 à 5) alors qu'il ne reste que 2 minutes de jeu. Les Graulhetois s'inclinent sur un drop de Bala et un essai du "jeune" Claude Dourthe. Dax se retrouve donc en finale contre Agen, tenant du titre. Cette "dure" finale fut remportée par Agen sur le score de 9 à 8.
Retraite pour Pierre Albaladéjo qui amène avec lui sa "botte" et son talent exceptionnel. Malgré cela, Dax fait une très bonne partie de championnat et se qualifie en battant Tarbes en 1/16e, puis difficilement devant un XV narbonnais agressif dont l'un d'entre eux balançait sous la mêlée de chauds marrons au commandement de "Pamplemousse". Dax s'impose 14 à 6 et a le droit de rencontrer le grandissime favori de la compétition, le FC Lourdes. Les Dacquois s'imposent 22 à 11 devant les Lourdais diminués par la blessure de Michel Crauste. En demi, les Rouge et Blanc étaient opposés aux Bèglais qui à la surprise générale s'imposèrent 6 à 3.
Cette année là les Dacquois s'inclinent 9 à 0 devant les Narbonnais de Laurent Spanghero au terme d'un match houleux. Ils les rencontrèrent à nouveau en finale du Du Manoir et furent à nouveau battus 12 à 6 à Colombes après avoir éliminé avec brio les Lourdais en 1/2 finale.
Cette saison fut particulièrement brillante Dax étant qualifié pour les deux demi-finales des compétitions majeures. En championnat Dax battit péniblement Tyrosse sur un drop bizarre de Capdepuy dans les prolongations. En 1/8e ce fut au tour de Toulon sur un exploit d'Arrieumerlou feintant la passe à l'arbitre de touche. Dax perdit en demi contre Bègles mais se consola en gagnant le Du Manoir contre Grenoble alors que les Cadets devenaient champions de France.
Jean Desclaux entraîne Dax. Elimination en 1/8e par Auch (3 à 11). La Réserve est CHAMPIONNE DE FRANCE avec Titou Lasserre et Bertrand Vinsonneau.