Par Fly
Quand un match est mal engagé, il faut être capable de faire le dos rond et de l’emporter sur le fil. C’est exactement ce qu’ont réussi les Dacquois hier soir dans leur antre de Boyau lors de réception de Dijon pour le compte de la 9ème journée de Nationale.
Les Rouge & Blanc débutaient effectivement ce match à l’envers, ils multipliaient les approximations, les en-avant, rendaient des ballons trop facilement au pied ou manquaient d’intensité sur les rucks. Et comme de surcroît, Levi écopait d’un carton jaune sévère à la 11ème minute, les Bourguignons prenaient le score en enquillant 2 pénalités en bonnes positions (0-6 à la 20ème minute). Les joueurs de la Cité Thermale tentaient de réagir sous l’impulsion d’un impeccable Aletti, et après plusieurs percussions au ras des rucks du tandem Loiret-Helmbacher, ils héritaient d’une pénalité que Cerisier convertissait. Sur le renvoi, Pilati, totalement insaisissable, mystifiait plusieurs défenseurs adverses, il débordait le long de la ligne de touche, retrouvait Loiret puis Garrouteigt à l’intérieur, le jeu rebondissait jusqu’à l’aile opposée où Delaï plongeait en coin. L’USDax prenait l’avantage pour la 1ère fois du match (8 à 6 à la 28ème). S’en suivaient 20 minutes moroses, sans réelle opportunité de part et d’autre. Notre mêlée commençait à tanguer, à l’inverse de la touche, une fois n’est pas coutume, qui était irréprochable. Dans un ultime effort, les visiteurs passaient une dernière pénalité sur la sirène. Les joueurs regagnaient les vestiaires avec un avantage de 9 à 8 pour les Dijonnais.
En seconde mi-temps, les Dacquois montraient un tout autre visage. Ils prenaient le jeu à leur compte et multipliaient les offensives. D’abord avec des séries de pick-and-go (souvent contestés par les gratteurs adverses), puis par des mauls dévastateurs (mais stoppés souvent illicitement par les joueurs de Dijon sans être sanctionnés), enfin par des attaques au centre du terrain avec la puissance de Mchedlidze. Hélas, l’arbitre de la rencontre avait décidé de ne siffler aucun hors-jeu et il laissait donc la partie s’ankyloser entre les 40m des 2 camps. A force de pousser, les Rouge & Blanc étaient récompensés par 2 pénalités de Cerisier (51ème et 58ème), auxquelles répondait l’ouvreur adverse d’1 drop (56ème). Cela permettait malgré tout aux locaux de reprendre l’avantage (14-12 à l’heure de jeu). Les Dacquois n’allaient pas relâcher leur étreinte, mais ils étaient contrariés en mêlée et Auzqui écopait d’un nouveau carton jaune (64ème). Les locaux faisaient le dos rond et passaient ces 10 minutes en infériorité numérique sans encombre, grâce notamment aux rentrées remarquées de Gaune (pièce indispensable de cet effectif) et Ayestaran. Ce dernier échouait d’ailleurs à quelques centimètres de la ligne adverse après un départ « petit côté ». Dans la foulée, c’est Cerisier qui délivrait le public dacquois grâce à un essai au pied des poteaux, à quelques minutes du coup de sifflet final (77ème). Prat transformait et les locaux s’imposaient aux forceps sur le score de 21 à 12.
Même si la victoire a été poussive, les joueurs peuvent être félicités pour leur abnégation, leur esprit de corps et pour la réaction entrevue en 2nde mi-temps. La mêlée (avec seulement 2 piliers de métier alignés sur la feuille de match !) a été nettement dominée, tout comme les zones de ruck où nous avons clairement souffert. La touche a rectifié le tir et les « gros » ont martyrisé leurs adversaires sur les mauls (offensifs et défensifs). Le déplacement à Massy s’annonce périlleux si nous ne pouvons pas compter sur la rentrée de certains joueurs (Ferreira, Nginingini, Berchesi, Bolakoro…). Espérons que les gars soient enfin récompensés par une victoire à l’extérieur. Allez Dax !
Côté joueurs : Delblancu a fait un très bon match, l’attelage Loiret-Helmbacher a été très actif, mais la rentrée de Gaune a mis tout le monde d’accord, Aletti a été omniprésent, Tulou a beaucoup porté le ballon mais il s’est souvent isolé, Ayestaran a fait une excellente rentrée, enfin au niveau où on l’attendait, Cerisier a bien animé la partie même si son jeu au pied demeure perfectible, Mchedlidze a apporté toute sa puissance à la ligne de ¾, Gatelier a encore été irréprochable et Pilati a dynamité la rencontre comme à son habitude.
Par Pierdax
Après la désillusion Bigourdane et un début de saison peu euphorique le public Dacquois, moins nombreux que lors des derniers matchs, retrouve son équipe favorite à Maurice Boyau avec un groupe hétéroclite mais animé, c'est l'espoir de chacun, d'intentions de victoire et de jeu face à un adversaire Dijonnais aux résultats pratiquement similaires.
Des absences dans l'équipe Landaise qui se présente avec seulement deux piliers de métier en première ligne Asa Faitotoa et Thibaud Dréan, Beñat Auzqui étant sur le banc pour assurer un éventuel remplacement de pilier c'est donc 22 et non 23 joueurs qui seront sur la feuille de match.
Dijon donne le coup d'envoi d'une première mi-temps où les deux équipes s'observent, évoluent avec volonté mais sans rythme sous la direction d'un arbitre qui ne favorise guère le jeu ce qui se traduit le plus souvent par des pénalités, des mêlées et des touches avec pour ces dernières une spécialité Dijonnaise qui est la « réunionite d'avant touches » afin de décider du bloc de saut Bourguignon.
Ouverture du score à la 10e minute pour un hors-jeu Dacquois à 38 mètres des perches, 0 à 3 pour les visiteurs mais après un long conciliabule entre arbitres notre talonneur Lévi écope d'un carton jaune ce qui n'empêche pas notre équipe réduite à 14 de pleinement s'investir mais en vain car chaque action est ponctuée d'une faute technique ou maladresse d'un joueur Rouge & Blanc comme cette nouvelle faute au plaquage à la 20e, au même endroit que précédemment, que le métronome visiteur ne manque pas de convertir (0 à 6) .
Dijon adepte du non-jeu commet également des fautes comme cet en-avant à la 25e, repris devant, qui permet à notre buteur Cerisier d'ouvrir le score pour Dax des 30m gauche (3 à 6 ). Le rideau défensif des deux équipes est efficace mais Pilati sur une réception dans ses 22m va donner le tournis aux Dijonnais dans un couloir de 5 mètres en passant en revue pas moins de 4 joueurs. Loiret puis Gathelier prolongent l'action de notre insaisissable ailier, bref regroupement, sortie rapide du ballon et conclusion en bout de ligne opposée par Delai. Cet essai-éclair de 80 mètres réveille le public Dacquois (8 à 6).
Le jeu au pied est souvent imprécis comme cette touche directe (33e) qui nous laisse dans notre camp alors que le talonneur Levi, groggy, est remplacé par le jeune Delblancu. C'est sur une nouvelle mêlée, mal maîtrisée par les Dacquois juste avant la mi-temps, que Dijon reprendra le score sur pénalité (8 à 9) .
Une première mi-temps qui a fait bonne place aux défenses et jeu stérile des deux équipes. Mi-temps éclairée par l'exploit de Pilati qui semble être bien seul à avoir compris que l'évitement était plus efficace que le « rentre-dedans, ballons perdus » ou « mauvais jeu au pied, ballons rendus » !
Retour des vestiaires et coup d'envoi de Cerisier. On attend évidemment plus de cette 2ième période qui commence mal par un nouvel en-avant et une interminable mêlée où nous sommes une nouvelle fois sanctionnés. L'arbitre, Mr Julien lui-même accumule les incohérences qui nuisent à l'esprit du jeu, il cautionne les lancers pas droits en touche, les hors-jeu flagrants, les entrées sur les côtés des mauls, il oublie un avantage pour Dax sur cafouillage du dernier défenseur Dijonnais alors qu'il y a possibilité d'essai … malgré cela les Dacquois pilonnent et obtiennent eux aussi quelques pénalités en leur faveur. (11 à 9 à la 52e).
Les intrusions de Dijon dans le camp Dacquois se font rares mais sur l'une d'elles Micolot qui vient de rentrer en jeu passe un drop, 56e nouvel avantage pour les visiteurs (11 à 12). Cerisier réplique aussitôt sur pénalité (14 à 12) . Les rentrées d'Ayestaran ( animation du jeu) et Gaune (puissance) font du bien à l'équipe qui domine nettement son adversaire, alors qu' Auzqui est sanctionné d'un carton jaune sur sa première mêlée. Le pack pilonne et ne faiblit pas, il multiplie les ballons portés et ballons au sol, sortie rapide pour Ayestaran qui permet à Cerisier de se faufiler dans le trafic et marquer le 2ième essai Dacquois, Prat transforme (21 à 12 à la 78e).
Ce sera le score final malgré une dernière tentative d'interception du joueur le plus entreprenant du jour, Alexandre Pilati. A retenir de ce match les bons lancers et la conquête en touche, la défense avec Aletti omniprésent, l’opportunisme de Cerisier malgré un jeu au pied à parfaire, les bonnes entrées en jeu de Delblancu, Ayestaran et Gaune, le travail de la 2ième ligne Loiret / Helmbacher.
Par contre la mêlée a été fortement chahutée avec l’inamovible Dréan, en souffrance, qui additionne les temps de jeu par faute de binôme au poste de pilier droit, on notera également le manque de réalisme de notre équipe près de la ligne, les difficultés de franchissement, le nombre de ballons perdus ou rendus à l'adversaire, et surtout l'indiscipline (ou le peu de perspicacité de l'arbitre, c'est selon … ) qui nous fait battre certainement notre record de pénalités encaissées.
Il fallait gagner ce match c'est chose faite, bravo et merci aux joueurs, mais il va falloir proposer un peu plus lors des joutes futures car l'adversaire risque d'être plus coriace et difficile à vaincre !
Par Bruno
La saison de l’USDAX semble se dérouler suivant un protocole immuable : Solide à domicile, l’équipe se troue à chaque déplacement et n’arrive pas à gommer sa contre-performance du premier match.
Pourquoi ne s’en sort -on pas hors des Landes ? Multiples sont les raisons, ces raisons qui différencient une équipe du haut de tableau d’une du ventre mou . Elle se résume en un mot , la précision.
Quand on est aussi imprécis aux pieds, sur les lancers en touche par exemple, il faut que les planètes s’alignent pour s’imposer. Et à ce jour, ce ne fut pas le cas. Alors, à force de laisser des points à Suresnes, Blagnac , Tarbes , les perspectives s’assombrissent et ce ne sont pas les futurs déplacements chez les cadors qui rassurent.
Pourtant, il ne manque pas grand-chose à cette équipe. Sans doute, un peu de confiance, de concentration et un buteur, un de ceux qui enquillent 80 % et qui rassure tout le monde.
La saison va se jouer sur la fin des matchs aller. Parce que même sans engranger cette fameuse victoire, l’USDAX n’est pas à la rue, loin s’en faut, les bonus glanés ici ou là nous laissant à portée de fusil. Si le match à Massy s’avèrera compliqué, tant les franciliens semblent au-dessus, les quatre autres doivent être des objectifs primordiaux. A commencer par la venue de Dijon.
Dijon , qui après un bon début, reste sur cinq matchs sans victoire. Défait par Massy et UCS (dans un match porte ouverte ) à domicile , les bourguignons font malgré tout bonne figure à l’extérieur, ayant ramené un nul d’Aubenas et ayant lutté longuement à Nice et Tarbes. Comme à chaque match, rien ne sera facile, mais tout peut le devenir.
Pour cela, au-delà des fondamentaux, il faudra peut-être donner un peu plus d’amplitude au jeu. Certes les multiples absences au centre ne facilitent sans doute pas la fluidité mais on peut penser qu’avec un paquet d’avant souvent dominateur, il y a moyen à proposer un jeu plus ambitieux sur des périodes supérieure à 10 minutes.
La défaite n’est donc pas une option ce samedi dans un match que nos joueurs auront tout intérêt à se rendre facile car il est clair que l’adversaire va arriver revanchard, le couteau entre les dents, comme toutes les équipes qui savent que chaque point va compter pour assurer sa place dans l’antichambre du monde professionnel.
Au niveau de l’effectif, il y a 0 infos sur les divers supports du club, sans doute pas le meilleur moyen de fidéliser et de rassembler, mais bon chacun fait comme il peut.
Alors on va se contenter de ce groupe ô combien énigmatique avec deux piliers de métier, le nouveau tongien a disparu de la feuille de match, le second pilier gauche qui devait arriver sous 10 jours il y a deux mois n’est toujours pas là, mais bon si c’est pour jouer autant que le premier alors qu’il n’y a que deux piliers sur la feuille…
Bolakoro va sans doute porter un jour les couleurs du club , mais on ne sait pas trop duquel ni quand , on commence à avoir des doutes. Tout ça pour dire qu’il y a sans doute des raisons à ce groupe bricolé, mais comme on ne nous les donne pas, on imagine ce que l’on veut. Les retours de Gaune et Ferrer sont une bonne nouvelle, vraiment la seule de ce groupe complétement déséquilibré. L’absence de Curutchet ? une énigme de plus mais on n’est pas à une incohérence près, peut être que Delai peut dépanner à l’ouverture , ne doutons pas , faisons confiance !
ALLEZ DAX.