CHAMPIONS DES LANDES

Par Fly

Voilà 6 ans qu’on attendait d’affronter à nouveau nos meilleurs ennemis montois, 6 ans qu’on piaffait d’impatience, 6 ans qu’on rêvait du derby des Landes sur nos terres. Hier soir, nos vœux ont été exaucés avec la visite du Stade Montois à Maurice Boyau. Une équipe qui truste depuis plusieurs années les premières places de la ProD2, une équipe régulièrement qualifiée pour les phases finales, une équipe demi-finaliste l’an passée et finaliste l’année précédente. Un ogre de la division qui restait en outre sur 5 victoires consécutives, quand nos Rouge & Blanc venaient de subir 3 défaites d’affilée. Un défi à la hauteur des attentes du peuple dacquois.

Dès les premières minutes, on comprenait que les locaux avaient préparé ce match avec le plus grand sérieux. Une défense impeccable, un jeu au pied efficace et une conquête solide, autant d’ingrédients indispensables au regard des conditions météorologiques. Dès la 10^ème minute, suite à une pénaltouche bien négociée, Delonca s’écroulait dans l’en-but montois pour ouvrir le score. Séguy, auteur d’un très grand match, transformait depuis le bord de touche. L’USDax menait 7 à 0. Les Montois sortaient petit à petit la tête de l’eau et inscrivaient un essai par leur surpuissant ailier qui se jouait de 4 défenseurs dacquois. Score de parité à la 22^ème minute (7-7). Les débats s’équilibraient, mais le match de s’emballait pas vraiment à cause de nombreuses fautes de mains et de la prédominance du jeu au pied. A la demi-heure de jeu, Séguy marquait des 45m après un grattage conjugué de Barrère et Mary. Mont-de-Marsan répondait dans la foulée par un drop de leur ouvreur. Les Dacquois repartaient à l’assaut du camp adverse et marquaient un essai par Laetigaga sur la sirène après un énorme travail des avants et plus de 10 temps de jeu sous une pluie diluvienne. Séguy transformait et les locaux regagnaient les vestiaires avec un léger avantage (17 à 10).

Les Rouge & Blanc maintenaient la pression dès l’entame du 2^nd acte. Séguy enquillait une nouvelle pénalité à la 43^ème, et une autre, juste avant l’heure de jeu, après une mêlée dominatrice. Le score enflait (23 à 10 à la 55^ème minute). Les joueurs de la cité thermale maîtrisaient les fondamentaux et se dirigeaient vers une victoire aisée. Hélas, les 20 dernières minutes étaient en faveur des gars de la Préfecture. Les Dacquois ne parvenaient plus à se défaire de la pression des « Abeilles », ces dernières dominant nettement les échanges de jeu au pied. Les locaux étaient cantonnés dans leur camp, et le match allait prendre une nouvelle tournure. En 3 minutes, les Montois inscrivaient 2 essais. D’abord par une réalisation au large (entachée d’un en-avant ?) consécutive à un gros travail des avants. Par les « gros » ensuite, après une énorme pression sur la charnière dacquoise à quelques mètres de son en-but. Le buteur montois ne transformait que le second essai, et les Rouge & Blanc conservaient 1 point d’avance à l’entame des 10 dernières minutes. Les locaux parvenaient à reprendre quelque peu le contrôle du ballon. Les avants dominaient toujours en conquête, la mêlée dacquoise héritait même d’une ultime pénalité, transformée par Cerisier, qui donnait la victoire aux Dacquois dans ce derby landais.

Bravo aux 23 joueurs qui ont fait preuve d’énormément d’envie et d’abnégation pour arracher une victoire précieuse face à un cador de la division. Un résultat important dans la quête du maintien. Une mêlée conquérante, une touche enfin efficace, une défense bien organisée et une gestion au pied plutôt réussie, au moins durant 1 heure. Suffisant pour s’offrir une victoire de prestige.

Côté joueurs : la 1^ère ligne titulaire a été impériale, globalement le paquet d’avant a su faire front et répondre à la puissance adverse, notamment grâce à l’investissement sans faille des co-capitaines Barrère et Aletti. Séguy a encore été précieux par son jeu au pied (100 % face aux perches), les centres ont su museler leurs homologues montois, Duprat a été rassurant sur les ballons hauts. La 1^ère ligne remplaçante a eu un impact essentiel dans le résultat final. Trémeau s’est envoyé sur chaque action, Cerisier a eu le sang froid sur sa dernière tentative.