de la part d'un ami....
Nos plus brillants experts se sont penchés sur la question et leur conclusion est unanime : Raymond Domenech est une arme de destruction massive redoutable. A côté, Mahmoud Ahmadinejad apparaît comme un gosse jouant avec ses petits légos.
Pour parvenir à cette conclusion, il a d’abord fallu remonter le fil de l’histoire. Joueur médiocre, ayant terminé sa carrière à Mulhouse, c’est pour dire, notre Raymond national n’avait pour fait d’armes principal que de porter une moustache aussi sexy que les poils sous les aisselles d’une grosse allemande.
Suite à sa carrière formidable de pages blanches et d’anonymat, Domenech décide donc tout naturellement de se tourner vers le coaching, histoire d’enseigner aux plus jeunes ce qu’il avait pu retenir de son expérience professionnelle. Et c’est peu dire qu’il n’avait vraisemblablement rien retenu de ce qui avait pu lui être expliqué. Après des passages à Mulhouse (encore !), à l’OL, lorsque celui n’était rien ou presque, il prend les rennes de l’équipe de France espoir. C’est ainsi que durant plus de 11 années, il dirige d’une main de maître cette équipe de jeunes bleus. Et vous me direz 11 ans, c’est largement suffisant pour remporter un titre avec des générations de jeunes français tous plus talentueux les uns que les autres. C’est alors que je vérifie sur mon carnet de poche : l’équipe de France n’a absolument remporté aucun titre majeur sous les ordres de Raymond Domenech malgré six participations au Championnat d’Europe.
Cela aurait sans doute mis la puce à l’oreille de tout un chacun quant à la capacité de Domenech à être un bon entraîneur. Mais les dirigeants du football français, dans leur grande sagesse, passèrent outre pour le propulser, un soir d’été 2004, sélectionneur de l’Equipe de France.
Cette nomination constitue encore aujourd’hui une des plus belles escroqueries. De Kerviel s’est d’ailleurs largement inspiré de Raymond pour mettre à sac la Société Général. L’école de l’arnaque a pour sa part consacré un semestre complet à l’étude du cas sous le nom de : « Arriver à ses fins et prendre la tête d’une grosse entité sans aucune compétence et parvenir à y rester malgré les échecs cuisants ».
Le boucher, comme il était surnommé lorsqu’il était joueur professionnel, continue de faire honneur à sa réputation : il désosse, découpe, broie, hache et tranche les moindres parcelles de l’Equipe de France pour en faire un carpaccio indigeste. « Les français sont des veaux » avait déclaré le Général de Gaulle, Raymond nous en sert la tête sur un plateau d’argent, la queue entre les dents à défaut des jambes et la langue qui pend.
Le football français international est mort, Domenech en est le fossoyeur, bien aidé par les vampires de la Fédération Française.
Il faut admettre, c’est vrai, que la France a atteint sous l’égide de « Raymond la panse » la finale de la Coupe du Monde 2006. Mais pour y parvenir, il a d’abord fallu pleurnicher pendant plus d’un mois aux basques de Zidane, Makélélé et Thuram pour qu’ils acceptent de venir sauver l’équipe en plein marasme lors des éliminatoires. Ensuite la qualification ne fut arrachée qu’au terme d’un match au sommet… face au Togo. La suite ont la connaît et seuls les polichinelles osent encore dire que Raymond est pour quelque chose dans le beau parcours jusqu’en finale. Mais pour garder les bonnes habitudes, le chat noir Raymond ne ramenait pas le titre.
Durant ces cinq ans à la tête de l’équipe de France, on ne compte en revanche pas les décapitations de joueurs à l’actif de Raymond. Trezéguet, Pires, Giuly ne sont que quelques exemples des exécutions sommaires infligées par Domenech pour des raisons toutes plus footballistiques les unes que les autres : la lune n’était pas dans le soleil, un déjeuner avec sa femme de journaliste…
Et comment ne pas parler du fiasco Euro 2008, où la France fut la risée du monde entier, après avoir fait état d’un manque de fond de jeu flagrant. Flagrant pour tous sauf pour Domenech et les pontes qui lui servent de supérieurs hiérarchiques. La caresse dans le sens des poils des testicules semble marcher à plein. Reconduit dans ses fonctions, malgré l’opposition de tout un pays, Domenech a pleinement justifié la confiance qui lui été accordée : une honteuse défaite en Autriche, un match nul miraculeux en Roumanie et une victoire étriquée face à la Serbie n’ont pas du tout menacé le sélectionneur qui continue de faire état d’un sens tactique proche de celui de la vache sous lexomil, d’une gestion des hommes calamiteuse, d’un art de la communication déplorable et d’un foutage de gueule à l’égard des français à la limite du génie.
Domenech a détruit le jeu de l’Equipe de France, aucun doute. Il a également démoli bons nombres de joueurs. Comment expliquer autrement la forme des Gomis, Savidan ou autre Faubert après leur court passage en équipe de France ? Comment expliquer autrement le niveau médiocre présenté par les Mandanda, Benzema ou autre Evra lors de leurs apparitions en bleus ?
La France était 2ème au classement FIFA lors de la prise de fonction de Domenech. Elle est aujourd’hui 12ème, à seulement 5 longueurs des USA… mais la Fédération de nababs reste sereine.
Et pour tenter de se qualifier pour la phase finale en Afrique du Sud, Raymond Domenech à une nouvelle fois fait appel aux meilleurs : Loïc Rémy, buteur émérite de la L1, auteur de 8 réalisations cette saison avec la formidable équipe qu’est l’OGCN, et Luyindula, attaquant intermittent du PSG… La coupe est pleine avec la sélection de ces dixièmes couteaux. Le Club France, Monsieur Domenech, ne voulait pas dire qu’il fallait appeler seulement les joueurs du championnat de France et en priorité les bouseux.
Vous cherchiez la manière grâce à laquelle vous seriez encore un peu plus ridicule après avoir dit n’avoir pas entendu les sifflets d’un Vélodrome, qui reflète l’exaspération de tout un peuple d’avoir un incompétent notoire à la tête de son équipe nationale. Vous avez réussi en sélectionnant ces joueurs médiocres d’un championnat qui l’est encore plus.
L’EDF n’est pas votre jouet, ni celle des guignols de la Fédération. L’équipe de France appartient à son peuple, qui n’a aucune leçon à recevoir lorsqu’il exprime sa frustration de ne voir que de la raclure de football depuis 5 ans, de se faire prendre pour un gros con et de voir que rien ne change.
L’équipe de France est massivement détruite, mais Domenech continue « de voir des choses intéressantes et encourageantes » et de « recevoir le soutien des gens dans la rue » alors finalement tout va bien.
La seule échéance qui nous réjouit maintenant est le soir où nous vous entendrons dire, après avoir lamentablement raté la qualification pour la Coupe du Monde : « Dans ce genre de moment difficile, il est bon de pouvoir se raccrocher aux gens qu’on aime. L’Equipe de France n’est pas qualifiée, certes, mais ce soir ce qui m’importe le plus, c’est de demander à Estelle si elle accepterait d’être prise en levrette. Il est toujours important de pouvoir s’accrocher aux reins de ceux qui nous sont proches, et le missionnaire ça va un temps. Alors ce soir j’ai envie de terminer sur cette bonne note en espérant que les instances fédérales m’accorderont à nouveau leur confiance parce que je pense que cette équipe a du potentiel et que je suis tout juste en train de débuter l’étude de mon premier système de jeu, le 4-4-2 et que j’aimerais bien le tester en éliminatoire. »
Domenech, morituri de odium no te salutant (Domenech, ceux qui vont mourir d’ennui ne te saluent pas)