scène de vie quotidienne...

19 Fév 2008 13:26 #6476 par south
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Du jamais vu. Dans la nuit de dimanche à lundi, Marseille a vécu, sans le savoir, une drôle d'affaire, gérée avec discrétion et calme par les autorités. De mémoire de policiers, habitués à encadrer les déplacements de supporters, cette histoire est une première. Arrivés en bus de Paris, 80 supporters des Boulogne Boy's se sont retrouvés sans chauffeurs à l'heure de quitter le stade. Mais où étaient-ils donc passés ? Partis.

Les quatre conducteurs, deux Français d'origine maghrébine, un autre d'origine portugaise et un Guadeloupéen, n'ont pas apprécié les conditions du voyage aller. De source policière, on a appris que des insultes à connotation raciste ont été proférées à leur encontre, \"Allez manger halal à la mosquée...\", une information confirmée par la responsable de la société de transport. Du côté du PSG, on a évoqué hier \"un problème technique sur un bus et une vitre cassée ne permettant pas de reprendre la route.\"

Les chauffeurs ont décidé, bien avant la fin du match, de faire valoir leur droit de retrait, refusant de ramener les 80 supporters à Paris pour des raisons de sécurité. Ils ont laissé les deux bus devant le hall 6 du Parc Chanot. Une cellule de crise a donc été improvisée au stade sur les coups de 23h20, en présence des deux directeurs de la sécurité, Guy Cazadamont et Jean-Philippe D'Hallivillée, ainsi qu'Alain Blanchard, le délégué de la LFP.

Question : comment ramener les supporters à Paris ? Une heure plus tard, il est décidé de réserver deux rames sur le premier TGV en partance de Marseille, à 5h29. Qu'ont-ils fait pendant 6 heures ? Ils ont passé la nuit dans l'un des deux bus, l'autre étant fermé, plongés dans l'obscurité et encadrés par quatre voitures de la BAC. Leur retour a été organisé en plusieurs étapes, avec quelques contretemps.

Les autorités ont décidé de réquisitionner deux bus de la RTM. À 4h03, lorsque le premier arrive à l'entrée principale du Parc Chanot, il est arrêté par une patrouille. \"Nous allons attendre votre collègue pour entrer\", dit le policier en tenue. Étonné, le chauffeur marseillais, de couleur, demande à son supérieur par talkie-walkie : \"La police dit attendre deux bus. \"Négatif, nous avons une seule réquisition pour un bus\", répond le responsable de la RTM. Ne t'inquiète pas on arrive.\" À 4h15, une Peugeot 307 bleue se gare devant le bus.

Le responsable s'approche du chauffeur et lui donne quelques conseils : \"Remonte ta vitre de sécurité\", préconise-t-il. Quatre minutes plus tard, le bus disparaît dans les allées sombres du Parc. Il réapparaît à 4h30, précédé par la 307 bleue de la RTM, une voiture de police et suivi par un équipage de la Bac et une autre patrouille. À l'intérieur du bus, les supporters sont esquichés, mais ils ne sont qu'une quarantaine. À cette heure-là, faute de deuxième bus, on comprend qu'un second voyage sera nécessaire.

Le convoi s'engage sur le boulevard Rabatau, prend le Jarret. Il tourne au boulevard de la Blancarde, poursuit sur Philipon, Montricher, Camille-Flammarion pour arriver à la gare à 4h42. Douze minutes ont été nécessaires pour aller du stade à Saint-Charles, sans jamais dépasser les 30km/h. À l'intérieur de la gare, un policier demande aux agents de sécurité un endroit pour parquer les supporters. Ils conviennent d'un lieu reculé, après avoir demandé à un homme qui dormait sur un banc de finir sa nuit ailleurs.

Les premiers supporters entrent dans la gare, déjà occupée par quelques voyageurs. Des regards, certes, mais pas un mot. L'un n'arrive pas à poser son pied gauche à terre et est soutenu par deux camarades. Derrière, un autre agite un drapeau tricolore. Discrètement, cinq hommes dissimulent leurs écharpes aux couleurs de l'OM. Le geste est apprécié par les policiers en civil, attentifs aux moindres faits et gestes.

Tout se passe en silence, dans le calme. Lorsque la seconde vague arrive, à 5h31, la descente du bus est plus nerveuse. La majorité des supporters ont le visage masqué par des écharpes. Ils sont conduits illico vers le quai C où le TGV 6102, dont le départ, prévu à 5h29, a déjà quelques minutes de retard. Alors que les supporters montent à bord des rames, un policier se rend près des responsables de la RTM qui tiennent un débriefing avec le chauffeur sur les marches du bus : \"Merci, messieurs, merci mille fois, dit le policier, sans vous nous aurions été dans une sacrée merde.\"

Il est un peu plus de 5h50 quand le TGV quitte la garde Saint-Charles. C'est la chronique d'un racisme ordinaire, vécue dans la nuit marseillaise. Si loin du football...

laprovence.fr

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19 Fév 2008 15:49 #6483 par jerome
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Y'a vraiment un nid de cons là-bas

Le prince charmant s'appelle Jeff Dubois. Et il a bien secoué (en tout bien tout honneur, la belle dacquoise au bois de Boulogne dormant

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