Edition du soir S-O
Des nouvelles rassurantes, COURAGE THOMAS et à bientôt sur le stade
Bonne fêtes de fin d'année
Victime d’un plaquage à deux, en novembre, l’ouvreur dacquois Thomas Curutchet a échappé au pire. Il a été opéré pour une fracture à la septième cervicale. Aujourd’hui, il témoigne
Le 10 novembre dernier, alors que l’US Dax recevait Saint-Médard-en-Jalles, l’ouvreur Thomas Curutchet était victime d’un plaquage à deux ravageur qui le laissait au sol. Après des incertitudes sur son état de santé, il a finalement été opéré la semaine dernière pour une fracture des cervicales. Il est à présent en convalescence, chez lui, à Bordeaux. Alors que les funérailles du jeune espoir Nicolas Chauvin, victime aussi d’un plaquage à deux, ont eu lieu ce mercredi, le jeune demi d’ouverture s’interroge.
On vous a vu sortir sur une civière pendant le match contre Saint-Médard, après un très violent plaquage. Que s’est-il passé?
Il s’est avéré que j’avais une fracture de la septième cervicale et un morceau d’os qui appuyait sur le nerf. J’avais perdu toute force dans le bras droit. Je ne pouvais même pas faire de pompes. Ils m’ont mis une plaque avec des vis sur les cervicales 6 et 7 et pris un morceau d’os iliaque à la hanche pour refaire le disque.
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"Je me suis dit tout de suite que je devrais être opéré"
Comment allez-vous?
Plutôt bien. Je récupère petit à petit. J’ai été opéré jeudi dernier, je suis sorti de l’hôpital vendredi. Ça a été un peu douloureux au début mais c’est de mieux en mieux. J’ai encore des fourmillements dans l’index. Je me repose, chez moi, à Bordeaux, où j’habite avec ma copine. J’ai vu le kiné de l’hôpital, il m’a donné des exercices à faire tout seul. Je reprendrai les séances de kiné dans un mois à un mois et demi.
Vous avez eu peur?
Oui, un peu sur le moment. J’avais mal et je ne sentais plus mon bras droit. Je me suis dit tout de suite que je devrais être opéré. Et puis, juste après, aux urgences, on m’a dit que je n’avais rien. Finalement, je ne savais plus trop à quoi m’en tenir.
"Sur les premières radios, ils n’ont rien vu"
Vous êtes resté plusieurs jours dans l’incertitude sur votre état?
Sur les premières radios, après le plaquage, ils n’ont rien vu. Une semaine après, j’ai passé des radios dynamiques à Bayonne, ils n’ont rien vu non plus. Mais je continuais à avoir mal. j’ai demandé à faire une IRM, les médecins m’ont eu un rendez-vous assez vite mais on n’a rien trouvé de probant. Et puis j’ai passé un scanner au centre d’imagerie des Landes et là la fracture était très nette.
Comptez-vous revenir sur le terrain?
Bien sûr. Je ne dois pas faire d’efforts physiques pendant huit à dix jours, le temps de la cicatrisation. Après je pourrai reprendre les séances de cardio : vélo, course à pied et winch. Je vais faire des radios de contrôle et revoir le chirurgien le 22 janvier. À partir de là, je pense pouvoir reprendre l’entraînement mais sans contact. Lui m’a dit qu’à partir de l’opération, il fallait compter trois mois avant d’être compétitif, donc j’espère pouvoir reprendre les matchs à la mi-mars. Il m’a assuré qu’il n’y avait pas de risques, au contraire, avec les plaques, je suis protégé.
"On est conscient qu’il y a un risque dès que l’on entre sur le terrain"
La semaine dernière, on a déploré la mort du jeune espoir Nicolas Chauvin, après un plaquage à deux. C’est une chose à laquelle vous avez pensé.
Tout à fait, d’autant que j’étais opéré le jeudi à la clinique Saint-Martin alors que lui était décédé la veille à l’hôpital Pellegrin. Je pense qu’en tant que joueur, on est conscient qu’il y a un risque dès que l’on entre sur le terrain. Mais en plus, aujourd’hui, les gabarits augmentent, tout le monde est plus lourd, ça va plus vite. Il faut de nouvelles règles, avec des plaquages moins hauts ou bien qu’il y ait de plus grosses sanctions. Il faudrait peut-être revenir au rugby comme sport d’évitement.
L’équipe a pris des nouvelles de vous? Vous avez suivi les derniers matchs?
Oui, tout le monde m’a appelé avant et après l’opération. D’ailleurs ce soir (ce mercredi, NDLR), je dîne avec Julien Dechavanne et Guillaume Devade (qui joue cette saison à Floirac, près de Bordeaux, en Fédérale 2, NDLR). J’ai suivi leur victoire à Rennes, ça fait du bien. En plus, Bergerac a gagné à Nantes, ce qui fait encore plus de bien. On termine bien l’année sur le plan comptable, ce n’est que du positif.
"J’ai demandé à repousser mes partiels"
En parallèle du rugby, vous êtes en Staps, en première année de master management du sport. Cet accident a eu des conséquences sur vos études?
Je reprendrai en janvier. J’ai demandé à repousser mes partiels, que j’aurais dû avoir lundi. Mais j’avais encore des douleurs et je ne me voyais pas y aller comme ça. Du coup, je les passerai en juin.