Ecoeurant

26 Jui 2015 23:01 #97726 par oban
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Ecœurant.
C’est tout ce que m’inspire la triste salade à laquelle se sont livrés les voisins du sud Adour… Je n’oserai même pas dire nos ex-partenaires au sein du Comité Côte-basque-Landes, tant les univers basco-landais semblent dissemblables.
Quand il a fait irruption dans le petit monde rugbystique, le mégalo de la Rade avait proclamé haut et fort que le temps des dinosaures était révolu, que les historiques devaient laisser la place à une nouvelle ère du rugby : Le VRAI professionnalisme.
Et ce qui s’est passé outre-Adour n’a été en fait que le dernier avatar de ce processus morbide dans lequel ce genre d’individu, mais pas uniquement lui, mais tous ceux qui ont voulu le singer, tous ceux qui on vu dans le rugby une poule aux œufs d’or susceptible de dorer un peu plus des couilles qu’ils ont déjà en platine, ont plongé ce sport, en train de devenir en un temps record aussi vérolé que le ballon rond.
L’histoire de la fusion est à ce point édifiante qu’elle a opposé les tenants de la mémoire et les défenseurs de la libre économie, ceux qui pensent que l’avenir de leurs jeunes dans le marigot professionnel justifie l’accroissement des moyens via la fusion et ceux qui en appellent à leurs souvenirs d’enfance, quand leur paternel les amenait voir leurs couleurs défendues sur le pré, ceux qui pensent qu’un club appartient d’abord à la tribu et ceux pour qui il est la possession des détenteurs du pouvoir et de l’argent, , ceux qui ont défendu la « gasconitude » bleue et blanche (Celle là, j’ai quand même du mal à l’avaler, je dois le confesser…) face à la « basquitude » cul-rouge du rocher de la Vierge. Au milieu d’un flot ininterrompu de rumeurs et contre-rumeurs, de bruits de couloirs et de bruits de chiottes, volontairement lâchés ou pêchés au coin d’une conversation, orchestrés par ceux qui savent mais ne disent mot et ceux qui croient savoir mais n’entravent que couic, elle a été le théâtre d’affrontements verbaux entre décideurs et éducateurs, entre pros et antis, entre politiques d’hier et d’aujourd’hui, et même entre la base locale et les élus fédéraux. Les noms d’oiseaux ont fusé, quand il ne s’est pas agi de menaces sur la personne, l’affrontement a été par moments, sous les claviers, d’une rare violence qui confirme l’intolérance de certains, en particulier du côté de Bayonne. A ce sujet, notre camarade usd s’est fait vertement rembarrer sur le forum des crevettes roses sous prétexte que les supporters bayonnais sont des pitbulls quand il s’agit de défendre leurs couleurs… Il faudrait expliquer au gugusse qui l’a prié de façon peu amène d’aller jouer dans le bac à sable de Fed1 que les pitbulls sont aujourd’hui des chiens prohibés, voués à l’euthanasie et prédestinant leurs propriétaires à des sanctions pénales…
La synthèse de ce que j’ai pu lire sur les forums bayonnais et biarrots depuis trois semaines est aussi difficile à faire que celle du Parti Socialiste dans les heures les plus sombres de ses querelles internes. Ce que j’en retire, c’est que les tenants historiques d’un club à Bayonne, pour qui le bleu et le blanc sont les couleurs du plaisir auront, entre nous, il faut bien l’admettre, été considérés comme des moins que rien, et que des objectifs les dépassant nettement et dépassant même la simple idée du sport semblent avoir prévalu, mettant en jeu des intérêts économiques, spéculatifs allant jusqu’à tremper dans la querelle politique la plus basse et la plus obscène. Que les supporters bayonnais se soient sentis cocufiés par ceux en qui ils avaient confiance, c’est tout à fait compréhensible. Qu’une ombre détestable venue de Biarritz aie plané sur l’ensemble des évènements est sans équivoque. Toutefois, leurs arguments, quand je pense à une éventuelle union landaise que je croyais personnellement nécessaire pour exister au plus haut niveau, m’ont fait profondément réfléchir et douter.
En effet, peut-on faire table rase du passé, peut-on rayer d’un trait de plume sur un chéquier l’histoire de deux clubs au prétexte qu’il y en a marre de lorgner vers les étoiles en se sentant exclu de la fête des nantis? On pourrait répondre qu’il n’y a peut-être pas d’alternative, si on veut conserver à ce terroir si riche sa vocation à donner envie aux gamins de jouer au rugby, et surtout d’avoir une perspective de s’y développer et d’atteindre le haut niveau.
Mais la pantalonnade qui s’est déroulée sur le BAB, avec la complicité écœurante de la Fédé, de la Ligue, et surtout la duplicité d’un organisme de gestion qui s’est montré par le passé plus prompt à sanctionner d’autres clubs pour leur gestion incohérente, et qui semble avoir fermé les yeux sur ce qui s’est passé sur les bords de l’océan, prouve définitivement que la république ovale est devenue une abominable république bananière où le copinage, les intérêts privés, les magouilles économiques et les salades politiques sont aujourd’hui la règle.
Alors, si un jour on devait se retrouver confronté au dilemme consistant à opposer notre gloriole par procuration et la possibilité pour nos gamins d’évoluer au plus haut niveau pour nos couleurs et les leurs, à notre culture, notre histoire, cela vaudra vraiment la peine de se poser la question des moyens à mettre en œuvre pour que le respect mutuel et l’éthique ne soient pas bafoués comme cela l’a été dans la triste histoire des voisins. Ceci dit, je n’ai pas l’impression qu’il y ait chez nous pareil personnage qui fut un joueur admirable, admiré, voire adulé, qui fut devenu pareil prédateur édenté, prêt à tout pour son propre destin comme il en existe malheureusement un au BAB.
En attendant, même si l’USD est la première responsable du sort qui lui a été réservé, elle ne mérite pas de se trouver dans la marmite où la maintiennent avec leur grosse cuillère une fédération bouffonne, une ligue grotesque et un organisme de contrôle et de gestion inique.
Et pour finir, je vous renvoie à l’intervention de MONSIEUR Pierre Albaladéjo dans les Têtes-à-Pack du 12 juin. Tout y est dit, avec lucidité, loin d’un passéisme présupposé, en respectant ce passé d’où l’on vient, sans perdre de vue les nécessités du présent et de l’avenir. Comme quoi, les anciens ne racontent pas que des conneries, à partir du moment où des intérêts mercantiles n’entrent pas en jeu.
Bon courage à tous, de haut en bas, on en aura vraiment besoin dans cet univers de plus en plus nauséabond.
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Félix Arnaudin

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