Match en semaine !

Non mais quelle idiotie, déjà qu’il va faire froid, en plus on va se fader le match un jeudi soir à 20h45 ! On n’aura même pas l’occasion de pouvoir boire un vin chaud en ville ! On va se cailler les miches et on ne pourra même pas se coller contre son voisin ou sa voisine de gradin, le stade risquant fort de sonner creux ce soir-là ! Non, mais qu’est-ce qu'il a pris à notre chère ligue professionnelle de nous caser des matchs en semaine ! Tout ça pour un peu plus d’exposition médiatique. La bonne blague ! On vide les stades, et on met à l’affiche deux clubs qui n’intéressent qu’à peine 60.000 personnes, bref à mon goût du grand n’importe quoi !

Bon, passons maintenant à ce qui nous intéresse, le match Dax - Biarritz. Pour nous, peut être un tournant de la saison. La victoire face aux Basques est impérative ! On se doit de concrétiser les bonnes dispositions qu’on a pu voir, de-ci, de-là, depuis le début de la saison. On se doit d’enfin arriver à mettre tous les ingrédients en même temps dans le même match : une bonne conquête, une mêlée efficace, des avants conquérants et batailleurs, une charnière rapide et clairvoyante, et des trois quarts rapides et inspirés, le tout agrémenté d’une bonne défense et d’une gnac de tous les instants.

Nous avons le physique, ça c’est certain, on finit souvent mieux nos matchs que nos opposants, donc on peut mettre du rythme. Et c’est de ça dont on a besoin pour gagner nos matchs. Toutes les actions, où l’on a avancé, et mis l’adversaire en danger, sont des actions où l’on a envoyé des ballons rapidement, sans se poser de questions, sans attendre que les gars se replacent, correctement, au millimètre près. Si à chaque fois on attend, on laisse aussi le temps à la défense de se replacer, de réalimenter. NON ! On ne doit plus se poser de questions, on doit envoyer le ballon dès qu’il est disponible, sans tergiverser pendant de trop longues secondes. C’est l’un de nos maux les plus flagrants de ce début de saison. À celui-là, on pourra aussi rajouter la discipline, il n’est pas normal que des joueurs professionnels prennent un carton jaune pour faute répétée au bout de 5 minutes de jeu, et ce malgré l’avertissement d’arbitre. À ce niveau-là, c’est une faute professionnelle ! Oui, tout à fait ! Une faute professionnelle, les mecs ont du temps pour potasser les règles, pour répéter les gestes qu’il faut. Ce n’est pas normal de commettre autant de fautes bêtes !

Une chose qui me gêne un peu, c’est le manque de constance dans nos compositions d’équipe, c’est très souvent le grand ménage d’un match à l’autre, certes une hiérarchie semble se dégager en première ligne, mais on se cherche encore en seconde latte, la troisième ligne est systématiquement différente, la charnière semble relativement stable, même si elle ne me plaît pas, surtout à cause de Salle-Cannes que j’estime beaucoup trop lent dans ses choix de jeu, au centre deux joueurs se dégagent du lot et sont régulièrement alignés ensemble, les ailiers ne sont qu’en parti fixés Bureitaciyaca ayant pris l’avantage sur les autres, à l’arrière on a trois joueurs qui se partagent le poste. Bref, il va être urgent de dégager une équipe-type que les gars puissent acquérir des automatismes qui nous manquent encore.

Pour parler un peu de ceux d’en face, même si Biarritz est encore dernier au classement, on sent bien que cette équipe reprend du poil de la bête, elle remonte la pente, et ne finira sans doute pas le championnat à cette place, le TPR ayant d’office pris cette position suite à leur sanction administrative. Donc Biarritz arrive, avec des envies, si ce n’est celle de faire un grand match, du moins cette de venir gagner ici, peu importe pour eux la manière de s’y prendre, de toute façon ils n’ont plus rien à perdre. Seule ombre au tableau, l’absence de plusieurs cadres, Baby, Placines ou Noirot ne devraient pas faire le voyage.

Alors jeudi soir, à cet horaire inhabituel pour nous tous, il faudra donner tout ce qu’on a pour emporter la victoire et remonter un peu plus dans le ventre mou du classement. On croit en vous, alors croyez en vous, et lâchez-vous!

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