Par Fly
Ce vendredi soir, après une victoire maîtrisée face à l’ogre Oyonnax, l’USDax Rugby Landes se déplaçait chez un autre favori à la montée en Top14, le CA Brive Corrèze. Fidèle à ses habitudes, le staff dacquois avait décidé de faire tourner largement l’équipe et procédait à 15 changements. Cela pouvait ressembler à une impasse, et la soirée s’annonçait difficile pour nos 23 gaillards.
Malgré des conditions climatiques difficiles, les Rouge & Blanc débutaient le match tambour battant et faisaient feu de tout bois. Sur un ballon rapidement joué dans leurs 22m, Oltman transperçait la défense adverse, jouait au pied et récupérait une faute briviste 60 mètres plus loin. Cerisier enquillait parfaitement. Décidément très actifs, les Dacquois étaient encore à l’initiative, et après plusieurs phases de jeu, Oltman toujours lui s’écroulait dans l’en-but après un bon travail sur son aile de Bouche. Cerisier ne ratait pas la transformation et les visiteurs s’échappaient (0-10 à la 8ème minute de jeu). Les Corréziens ne parvenaient pas à mettre la main sur le ballon, la défense dacquoise, hermétique, ne laissait rien passer. Ferreira, Loiret et Barrère colmataient les brèches et récupéraient des ballons au grattage. Les 20 premières minutes étaient quasi parfaites, le pied de Cerisier et Néné maintenant les locaux dans leur camp. Petit à petit, les « Coujous » mettaient la pression sur nos couleurs, et après un premier échec sur pénaltouche, ils étaient récompensés à la 27ème minute par un essai en force (7 à 10). Inhabituellement en difficulté en mêlée (peut-être l’effet d’une rotation excessive), les Dacquois continuaient malgré tout à faire front. A l’approche de la mi-temps, les locaux étaient sanctionnés coup sur coup de 2 cartons (1 jaune et 1 rouge). Ajoutée à cela, une pénalité de Cerisier juste avant les pause, les Rouge & Blanc regagnaient les vestiaires avec un double avantage (au score et numérique).
A la reprise, les Brivistes, certainement recadrés, appuyaient sur les points faibles dacquois du soir (mêlées et ballons portés) et récoltaient une pénalité (10-13 à la 46ème). Plusieurs fois pénalisé, Ferrer recevait à son tour un carton jaune. A égalité numérique, les Noir & Blanc se montraient de plus en plus pressants. Le jeu était soporifique, ce qui permettait aux Landais de contenir les rares offensives des locaux. L’entrée des « finisseurs » ne changeait pas la donne. Les Dacquois étaient toujours sous pression et Falatea écopait lui-aussi d’un carton jaune. A force de subir, les Rouge & Blanc encaissaient un essai logique sur ballon porté. Les Brivistes prenaient l’avantage pour la 1ère fois du match (15-13 à la 71ème minute). Nacika et Gatelier tentaient d’inverser le sort du match en relançant tous les ballons, Ravier donnait de la voix et les Dacquois s’offraient une dernière occasion. Ils obtenaient une pénalité sur la sirène. Malheureusement, Cerisier, impeccable jusque-là, échouait de peu depuis le bord de touche. Rageant ! Les Rouge & Blanc s’inclinaient mais récoltaient malgré tout un point de bonus défensif encourageant.
La victoire est revenue logiquement aux locaux qui ont dominé globalement les débats. Néanmoins, les Dacquois ont fait preuve d’une belle abnégation. La défense a été particulièrement imperméable, le jeu au pied plutôt efficace et l’envie de faire « bouger » le ballon intacte. La victoire aurait pu leur sourire, mais il faudra savoir se contenter de ce point de bonus chèrement acquis. Place maintenant à l’équipe de Nice à Boyau, pour un match qui va compter double dans l’optique du maintien.
Côté joueurs : Casadéi a fait un match plutôt correct, Loiret a été actif en défense, J.B. Barrère a tout donné comme d’habitude et Wasley a tenté de secouer la défense adverse. Cerisier a été propre, Daguerre efficace en défense, Néné dangereux sur chaque ballon touché et Oltman efficace. Rentrées positives de Nacika, Ravier et Gatelier.
Par Guilhem
« Quand tu ne sais pas où tu vas, souviens-toi d’où tu viens »
Il serait en effet présomptueux d’oublier bien vite un certain nombre de paramètres constitutifs de notre histoire. L’amnésie est dangereuse. Le 22 octobre 2022, il y a deux petites années, deux ce n’est pas beaucoup, nous recevions Blagnac, club aujourd’hui rayé de la carte du championnat de Nationale. Nous nous installions progressivement au sommet de cette super-Fédérale 1, avec cet heureux dénouement que nous connaissons tous. A la même date, le CA BRIVE CORREZE, pensionnaire du Top 14 se déplaçait au Stade Français. Nous montons, ils descendent et nous nous retrouvons sur le même pallier. Le différentiel budgétaire est abyssal : 17 millions d’un côté et péniblement 6.3 millions de l’autre. La saison dernière, embarqués dans une folle énergie et un parcours hors norme, nous allions chercher un point de bonus chez eux, et nous les battions brillamment à domicile. Broncan était amer, et le gersois à de la mémoire.
Alors, devant de telles disparités, qu’attendre du déplacement chez les Coujous, qui ont oublié qu’autrefois ils s’appelaient les Brivois ! Brivistes venant remplacer un mot, qui a une lettre près pouvait prêter à confusion, ce que Patrick Sébastien s’est chargé d’endosser à lui tout seul. Voici belle lurette que les Anglais ont envahi la cité gaillarde et les bords de la Corrèze, sous le temps troublé des Valois (1328-1440). Aujourd’hui, si les Anglais sont revenus, c’est plutôt à la tête du club et fatalement un peu dans l’effectif.
L’armada briviste est impressionnante : Lawes, multi capé anglais, qui n’est pas venu là pour la cueillette des cèpes. Les deux feu-follets internationaux français : Ferté et Carbonneau. Le cheval fou Dridi, l’épais Mikautadze, les springboks Curwin Bosch & Van Der Merwe, les Fidjiens Ratuva & Vosayaco, Marais, Moriarty, le besogneux Delannoy, le rassurant Stuart Olding, l’aérien Sacha Gué … et j’en passe.
Notre staff, lui, doit s’accommoder d’un effectif où 25 joueurs pratiquaient encore en Nationale il y a deux ans. Deux petites années. Alors, je serai tenté de dire, qu’importe l’équipe. Nous savons qu’elle se battra avec ses armes. Le renoncement n’est pas dans les gênes de ce groupe. Qu’on ne se prive de rien, surtout pas de jeu, de passes après contact, d’appétit sur les ballons au sol, de grinta, et que l’on se nourrisse aux fondamentaux, sans lesquels rien ne permet de rivaliser à minima. Alors, ne voyons pas que du noir, pour ce déplacement chez les Blanc : sur un malentendu …
Au marché de Brive la Gaillarde
A propos d’une boite de gnons
Une quinzaine de gaillards
Nous crêperons peut-être le chignon !
Peut-être …