et bien on va le savoir officiellement dans la journée, Jean Christophe Goussebaire va etre le futur president de l' US Dax rugby landes.
C'est dans le SudOuest de ce matin...
"« Un challenge excitant »
Publié le par Julien Grousset
Jean-Christophe Goussebaire a officialisé hier soir qu’il prendra la présidence du club de la cité thermale l’an prochain. Un défi immense attend l’ancien joueur et son équipe.
Jean-Christophe Goussebaire, visage bien connu des amoureux des rouge et blanc, a officialisé hier soir le fait qu'il prendra la saison prochaine la présidence de l'US Dax en lieu et place d'Alain Pécastaing. Joueur de devoir, entraîneur chez les jeunes, chargé des relations avec la presse, l'ancien pilier droit a porté bien des casquettes au sein du club de la cité thermale. Mais son plus gros challenge est sans doute à venir. C'est toutefois avec enthousiasme et recul qu'il envisage ses futures responsabilités.
« Sud Ouest ». Vous voilà donc président de l'US Dax. Quel est votre sentiment ?
Jean-Christophe Goussebaire. C'est un joli challenge mais une fonction compliquée, qui génère beaucoup de stress. Notamment en raison de l'évolution rapide du rugby. Avec en plus, à Dax, une situation un peu particulière car on a un mode de fonctionnement qui est arrivé au bout. Maintenant, le challenge est excitant et j'ai quand même envie de relever le défi. C'est aussi une opportunité qu'il faut savoir prendre un jour dans sa vie. Il y aura des moments difficiles. Mais aussi d'autres très intéressants.
Qu'est-ce qui vous a décidé à prendre cette responsabilité ?
Ce n'est pas une chose à laquelle je me prépare depuis toujours. J'ai été en quelque sorte pris de cours. On m'a dit : ‘‘Ce serait bien que tu sois le futur président car tu incarnes une génération de jeunes dirigeants dont le club a aujourd'hui besoin''. Il est évident que certains responsables se heurtent aujourd'hui aux exigences du rugby professionnel actuel et que cela dépasse certainement leur vision de ce sport. Une jeune personne comme moi peut, peut-être, se lancer plus facilement dans ce défi-là.
Comment avez-vous accueilli cette sollicitation ?
D'abord avec beaucoup de respect et d'humilité. Quand de grands dirigeants pensent à vous, c'est flatteur, car je n'étais qu'un modeste joueur de rugby au milieu des grandes gloires qui composent ce conseil d'administration. J'étais le petit dans la cour des grands. Je me suis également posé beaucoup de questions car j'ai une activité professionnelle (assureur) et j'ai eu la chance d'avoir des associés (Xavier Du Moulin et Stéphane D. Désert) très compréhensifs et dont le discours a été déterminant pour que je me lance. L'avis de ma famille a également été important. Ce genre de fonction peut cannibaliser le temps de travail et la vie de famille. Je garde mon métier. Simplement, nous aurons un mode de fonctionnement adapté.
Quand les premiers contacts ont-ils eu lieu ?
Les premiers contacts ont été informels après le match de Pau (11 janvier). Et après le match de Carcassonne (24 janvier), il y a eu un conseil d'administration, avant que l'arrivée de Marc Dal Maso ne soit officielle. Gilbert Ponteins, qui m'a toujours appuyé, a estimé que c'était le moment de me lancer dans le grand bain. C'est donc très récent. Mais forcément, la situation sportive de l'équipe nous a forcés à bien peser et gérer cette mise en place. Néanmoins, il y a aujourd'hui de l'urgence car nous ne sommes qu'à cinq matches de la fin de saison. Les joueurs devaient être rassurés. Il a fallu anticiper et être pragmatique afin de travailler sereinement.
Quelle sera votre relation avec Alain Pécastaing d'ici la fin de saison ?
Jusqu'au 10 mai, le président de l'US Dax, c'est Alain Pécastaing. Mais nous réfléchissons et nous mettons en place le contour de la future organisation pour l'année prochaine. Nous allons présenter le projet du club et son fonctionnement aux partenaires et supporteurs dans une communication digne de ce nom.
Vous parlez de la future organisation. Quels seront les rôles de Gilbert Ponteins et Philippe Jacquemain ?
Gilbert et Philippe ne seront pas des dirigeants « actifs », dans des rôles comme ils ont pu en avoir auparavant. Ils seront avec nous. J'ai énormément de respect pour eux et j'ai confiance en leur soutien sans faille. Ils savent que la tâche est compliquée. Ils m'envoient « au feu ». Mais leurs intentions ne sont pas de me faire exploser en plein vol. Et puis, s'ils étaient revenus aux affaires, certains auraient pu dire que nous n'avancions pas. Gilbert et Philippe ont la volonté de sauver le club tout en laissant la place aux jeunes. Ils seront des acteurs et des protecteurs pour que ce projet de gouvernance soit pérenne dans le temps.
Pro D2, Fédérale 1 : qu'est-ce qui peut changer dans le projet que vous souhaitez mettre en place ?
Le projet que nous mettons en place intègre aussi bien la Fédérale 1 que la Pro D2. Il est hors de question que la structure soit différente en fonction de la division dans laquelle nous allons évoluer. Il est évident qu'on envisage les deux et cette structure se réalisera quoi qu'il en soit. Notre but est que Dax reste un club professionnel de Pro D2, avec notamment une volonté de développer fort la formation. Cela nous semble une manière de fonctionner plus en rapport avec les capacités économiques de l'agglomération dacquoise. Tous les acteurs économiques de la ville, de l'agglomération, les partenaires, les supporteurs veulent une équipe de haut niveau. Ce que nous souhaitons avant tout, c'est amener de la cohérence dans ce club, lui permettre de respirer. D'ailleurs, les gens qui ont une réelle envie de travailler sur des choses bien définies seront les bienvenus, même s'ils n'ont pas un gros portefeuille ou 40 sélections en équipe de France.
Richard Dourthe vient de partir. Marc Dal Maso aussi. Des noms se murmurent régulièrement, comme David Darricarrère et Serge Milhas dernièrement… Où en êtes-vous au niveau du staff sportif ?
D'abord, je ne reviendrai pas sur ce qu'il s'est passé. Ensuite, l'année prochaine, si nous sommes en Pro D2, notre budget sera maintenu. Il n'y aura aucun déficit financier. Là-dessus, on est sur une très bonne voie. On a une assurance financière que le club repartira de toute manière. Après, quand des entraîneurs s'en vont, il est évident que le téléphone sonne beaucoup. Ce que je peux dire aujourd'hui, c'est il y aura un directeur sportif qui élaborera toute la politique sportive du club, de l'équipe professionnelle jusqu'à l'école de rugby pour donner la cohérence dont je parlais. En bonne entente, je choisirai avec cette personne les entraîneurs. Si vous voulez parler de David Darricarrère et Serge Milhas, Serge Milhas, je ne le connais pas. David a lui laissé un très bon souvenir ici. Peut-il correspondre à notre projet ? Lui seul peut répondre. Mais il n'est pas le seul à pouvoir y prétendre. Car il y a du monde intéressé.
Quid de Jérôme Daret et Brice Miguel ? Le profil dont vous parlez semble également correspondre au premier cité…
Effectivement. Maintenant, la fin de saison repose sur ce duo. Ils vont solder les cinq derniers matches. Tout en étant toujours en connexion avec Marc Dal Maso, qui bien qu'il soit à distance, va intervenir de façon un peu novatrice sur l'équipe (par visioconférence notamment). C'est dans cette configuration que va se terminer la saison. En espérant que nous allons réussir au mieux les cinq matches qui nous attendent.
Comment évaluez-vous la fin de saison de l'US Dax ?
On espère rester en Pro D2. Les joueurs sont des professionnels. On peut leur faire confiance, qu'ils nous quittent ou qu'ils soient encore sous contrat l'an prochain. Il est impératif que personne ne lâche rien. On y croit, même si nos adversaires ont pris des points le week-end dernier. On risque d'attendre le dernier match pour se sauver et de toute manière, on assumera. Samedi, on espère une grosse ambiance à Boyau avec une importante mobilisation de nos supporteurs. Si on se maintient en Pro D2, ce sera grâce aux joueurs. Et si on repart en Fédérale 1, ce sera avec tous ceux qui veulent aider à la reconstruction du club. Notre mission sera alors de le ramener dans le monde professionnel. Et n'oublions pas qu'il y a toujours un projet de stade dans les cartons. On espère que cet outil sera le théâtre de notre remontée ou de grands matches en Pro D2."